Les métiers de la robotique
manquent de bras….Un bon débouché pour les ingénieurs et techniciens de
maintenance.
Un très bon article de Manuel Jardinaud est paru dans la revue « Liaisons sociales » sur les difficultés de recrutement dans les métiers de la robotique. Avec de nombreuses incitations gouvernementales, le réveil des entreprises industrielles, le développement de start-up…ces métiers sont de plus en plus recherchés, mais malheureusement les compétences manquent, l’écart se creuse entre l’offre et la demande, il n’y a pas assez de formations.
Un très bon article de Manuel Jardinaud est paru dans la revue « Liaisons sociales » sur les difficultés de recrutement dans les métiers de la robotique. Avec de nombreuses incitations gouvernementales, le réveil des entreprises industrielles, le développement de start-up…ces métiers sont de plus en plus recherchés, mais malheureusement les compétences manquent, l’écart se creuse entre l’offre et la demande, il n’y a pas assez de formations.
En
2014, les professionnels de la métallurgie avaient déjà inclus le
« roboticien » dans la liste des métiers en tension au niveau
national. La demande ne risque pas de faiblir car elle est poussée par
l’industrie qui cherche des gains de productivité, mais aussi par les services.
Les industriels se plaignent d’avoir des difficultés de recrutement : c’est
le cas des intégrateurs, qui installent les robots, mais aussi chez les
utilisateurs.
Pourquoi ces difficultés ?
Un
robot est un système protéiforme faisant appel à de nombreuses compétences. Des
ingénieurs tout d’abord, avec de multiples spécialités : mécanique,
mécatronique, électronique, robotique…Mais aussi des techniciens assurant
l’installation, le suivi et la maintenance. Les formations à ces métiers ne
sont pas légion. (Une dizaine de licences pro, et pas davantage de masters ou
d’écoles d’ingénieurs spécialisés). Les employeurs s’arrachent donc les rares
diplômés et 85% des jeunes formés occupent un poste dans les 3 à 6 mois suivant
leur fin de cursus.
Les
difficultés de recrutement ne sont pas l’apanage des PME qui représentent
l’essentiel du secteur. L’unique grand fabricant de robots industriels du
territoire le franco-suisse STAUBLI (1200 salariés) admet rencontrer des
difficultés, malgré sa notoriété. Une vingtaine de personnes sont ardemment
recherchées cette année : ingénieurs R&D, applications ou production,
techniciens service après-vente… « Pour un simple technicien SAV, nous avons dû développer un cursus d’un
an d’intégration et de formation, afin qu’il puisse être vraiment opérationnel.
La plupart des gens qu’on embauche n’ont jamais touché un robot de leur vie ».
Faute
de trouver de l’expertise adéquate à l’extérieur, les entreprises de la
robotique doivent se débrouiller. « Il n’y a pas assez de personnes
formées à l’intégration et l’exploitation des robots, justifie le directeur de
l’activité robotique d’ABB qui dispose de son propre centre de formation pour
faire éclore des techniciens multicompétents. Chez SILEANE, qui développe et
produit des bras articulés autonomes, « Nous rencontrons plus de problèmes pour trouver nos salariés que pour
signer des contrats avec des clients ».
Les
tensions sur le marché de l’emploi ne devraient pas se résorber facilement.
Portée par un plan gouvernemental et le besoin des industriels, la robotique a
le vent en poupe. D’autant plus que le taux d’équipement en robots est cinq
fois plus faible en France qu’en Allemagne. « Les
robots fascinent les jeunes, il n’y a aucune raison qu’ils ne viennent pas vers
ces emplois ».
Un espoir ?
Depuis
deux à trois ans de plus en plus de salariés viennent en formation continue
pour des BTS de maintenance et une année de spécialisation robotique, les
cursus d’ingénieurs avec une dominante mécatronique ou robotique sont en train
d’émerger. L’enjeu à venir est bien l’installation et la maintenance du robot
et des systèmes qui le composent. La naissance du métier
« technicien-mécatronicien » de niveau bac + 2 ou + 3, est ainsi à
l’ordre du jour. Et un référentiel est actuellement en construction. Il s’agit
à terme de former des spécialistes pas
exclusivement destinés à s’occuper de robots mais qui seront à même
d’intervenir sur certains de leurs éléments. « Le mécatronicien »,
c’est le technicien de demain, celui du robot. Avec le roboticien, il formera
un duo de choc.
Alors
vous qui cherchez une orientation professionnelle, ou un emploi, vous avez
là un secteur porteur qui ne cesse de se
développer : pensez aussi aux
véhicules sans conducteurs, aux petits robots humanoïdes qui font leurs entrées
dans les maisons de retraites, les hôpitaux, aux robots dans l’industrie alimentaire…
« A chaque installation de robot industriel, trois emplois sont créés ou
préservés ».
Olivier
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