dimanche 14 février 2016

Les ingénieurs toujours aussi cotés...



      Une insertion rapide, des offres de postes, des salaires attractifs : le marché de l’emploi des ingénieurs demeure porteur.

      Les ingénieurs seraient-ils l’heureuse exception au chômage, y compris chez les jeunes ? A peine sortis d’école, la plupart des quelque 32000 diplômés annuels trouvent un emploi. Ainsi l’ECE Paris, une école d’ingénieurs tournée vers les technologies numériques, indique que, sur les 400 jeunes diplômés en un an, 98% ont décroché un emploi moins de deux mois après leur entrée dans la vie active. « Et parmi eux, beaucoup avaient une promesse d’embauche avant même d’avoir terminé leur stage de fin d’études, précise Laurent Hua, le directeur. Ce ne sont pas nos étudiants qui sont en concurrence entre eux, mais bien les entreprises qui doivent déployer leurs efforts pour attirer les candidats. »

     Le constat est identique dans l’ensemble des écoles d’ingénieurs. « Plus de 1000 offres d’emploi sont mises en ligne chaque mois sur le site de la Société des anciens élèves des Arts et métiers ParisTech, indique ainsi Maurice Courbatieu, responsable du pôle carrière et emploi de l’association. Beaucoup d’entreprises déplorent le manque de candidatures à leurs propositions. »

     Dans un contexte économique plutôt morose, la situation de l’emploi des ingénieurs reste donc très enviable. Selon la dernière enquête publiée  le taux de chômage de la profession s’établit autour de 3,5%, soit près de 7 points de moins que la moyenne nationale. « Si la tendance est globalement favorable, on observe cependant des variations selon les métiers et les fonctions », nuance Julien Weyrich, directeur senior au sein du département ingénieurs du cabinet de recrutement Page Personnel. De fait, certains secteurs, comme l’informatique et le BTP, manquent notoirement d’ingénieurs. Dans l’industrie, l’aéronautique, l’énergie, le ferroviaire ont également de forts besoins. En revanche, l’agroalimentaire et la chimie sont beaucoup moins porteurs. De même que la fonction d’ingénieur hygiène sécurité environnement, où les diplômés sont plus nombreux que les postes.

« Des promesses d’embauche avant même d’avoir terminé leur stage de fin d’études »

    Côté salaires, les jeunes ingénieurs n’ont pas non plus à se plaindre. Certes, l’heure n’est pas à la surenchère. Mais la rémunération annuelle moyenne pour un débutant est rarement inférieure à 30000 € brut. Les diplômés des écoles les plus cotées (dites du groupe A, parmi lesquelles Centrale Paris, Mines ParisTech, Télécom ParisTech…) peuvent même escompter des salaires annuels compris entre 36000 € et 40000 € brut.
     Certains secteurs d’activité, comme la finance, l’audit et le conseil, se montrent également plus généreux que d’autres : la rémunération médiane annuelle des moins de 30 ans s’élève à 45100 € .
     Les salaires peuvent ensuite grimper vite. Quand ils ajoutent quelques années d’expérience à leur formation reconnue, les ingénieurs deviennent des atouts précieux et estimés comme tels par les entreprises.


Recherche femmes ingénieurs…

        Encore minoritaires, les femmes n’occupent que 18% des postes d’ingénieurs en 2013 et moins de la moitié dans l’industrie. Mais les choses bougent : L’industrie souhaite en effet que ses entreprises soient davantage à l’image de la société en termes de mixité. De grands groupes comme EADS, Thales ou PSA ont mis en place des chartes de l’égalité professionnelle pour recruter des femmes. « Les dirigeants ont pris conscience que la mixité était un vecteur d’innovation et de performance »

Les industries de demain recrutent aujourd'hui

     Soucieux d’anticiper ce que seront les emplois industriels de demain, le gouvernement a identifié et présenté mi-septembre 34 projets innovants et prometteurs. Parmi eux, la voiture consommant moins de 2 l aux 100 km, l’avion électrique, les satellites à propulsion, la rénovation thermique des bâtiments, les télécommunications, le cloud computing (littéralement « informatique dans le nuage » permettant l’accès à distance à des données et services), etc. Ces 34 plans pourraient, selon une étude du cabinet McKinsey, créer ou sauver 480000 emplois dans les dix prochaines années.

     Entreprise de services numériques, pionnière dans le domaine du cloud computing, Atos a recruté 550 personnes en 2013, dont 75% des jeunes diplômés. « Le cloud est un changement déterminant pour l’avenir de l’informatique, estime Muriel Amar, directrice du recrutement. Et il contribue à transformer en profondeur les métiers. Nos ingénieurs concepteurs, développeurs, architectes et consultants ne sont désormais plus seulement des spécialistes de solutions technologiques. Ils doivent aussi avoir une vision globale des besoins de nos clients pour imaginer de nouvelles architectures. » Loin de se perdre, les métiers de l’industrie se renouvellent.

(sources : article dans Eco du Parisien)

Allez, au boulot…Gardons le moral..

Bonne maintenance

Olivier


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