vendredi 19 février 2016

Robotique: comment limiter la complexité des automatismes...

       Ancien ingénieur de l'automobile , j'étais responsable de la conception, de la réalisation et de la mise en service des automatismes pour les chaînes de montage .
       Dans cette fonction tout ingénieur se pose la question : "jusqu'où aller ? jusqu'où faut-il pousser l'automatisation des processus manuels? ne va-t-on pas trop loin ? ..."

        Plus on avance dans le nombre de processus automatisés, et plus on augmente la complexité de ces automatismes. J'ai souvenir d'avoir été responsable des premières automatisations de la pose des pare-brises et lunettes arrières encollés ( et non plus chaussés) dans les années 1983 et d'avoir souffert très longtemps durant leurs mises au point en pénalisant fortement la fabrication , car on avait voulu aller trop loin dans l'automatisation de ce processus en copiant de trop près le processus manuel . Un exemple : on avait implanté nos machines sur une chaîne de montage en avance continue , ce qui avait compliqué les prises de pièces en bord de chaine, les nombreuses motorisations nécessaires, et rendu difficiles les asservissements ( sans parler des coûts d'investissements )
Suite à cette expérience et pour la capitaliser , nous avons pris la décision de concevoir les automatisations en postes fixes ( et non plus en avance continue).Ce qui avait des conséquences sur les manutentions de pièces, quitte à regrouper les installations automatisées en
tronçons . Mais quelle simplification des automatismes ....


        La complexité des automatismes est une composante importante de la complexité produit/process et donc des coûts et des performances .
Plusieurs axes peuvent permettre de réduire cette complexité :
1- Développer une culture de limitation de l'automatisation ( savoir dire non, ça va être trop risqué, pas assez fiable, le produit ne s'y prête pas assez...)
2- Gérer l'innovation par palier ( quand on a maîtrisé un automatisme sur une installation, on peut envisager d'automatiser une autre fonction supplémentaire sur les installations de la génération suivante )
3- Développer l'assurance Qualité des études et des réalisations des automatismes
4- Faciliter le diagnostic des pannes ( prévoir dès la conception les aides au diagnostic intégrés)
5- Capitaliser l'expérience des automatismes existants dans le secteur pour des fonctions analogues en questionnant les personnes de la maintenance qui en ont l'historique ( souvent hélas pas assez bien formalisé )
6- Développer les compétences internes : de nouveaux capteurs , de nouveaux logiciels, de nouveaux automates ...ne sont pas connus par le personnel de maintenance qui va réceptionner ces automatismes . Anticiper cette formation par une forte présence de ce personnel chez les fournisseurs et constructeurs d'installations ( la participation à la mise au point chez les fournisseurs est la meilleure des formations )
7- Mieux utiliser les compétences externes
8- Travailler en amont avec le Bureau d'Etude Produit pour intégrer dès la conception les demandes (quantifiées )des ingénieurs automaticiens : accessibilités, jeux de passage, trous pour pilotes, référencements ....
9- Chiffrer une disponibilité prévisionnelle ( et contractuelle)et prévoir pour qu'elle soit la plus performante :
- un minimum d'actionneurs
- le moins de pièces en mouvement
- une maîtrise des référentiels et des dispersions
- la séparation des fonctions ( par exemple : pose et fixation)
- l'utilisation des moyens standards ( robots, manutentions...)
- une faible diversité Produit ( sinon prévoir un changement d'outil)
- prévoir et intégrer si possible une marche de substitution ( ou marche dégradée)permettant en cas de panne de l'installation de produire tout de même , dans des conditions particulières de temps de cycle, de gamme opératoire ( rajout d'opérateurs), avec un niveau de Qualité respecté . ( on en reparlera dans un autre article)

         On peut quantifier un niveau d'automatisation : le nombre de points de soudure automatisés en tôlerie, le temps de montage automatisé, mais la complexité des automatismes se mesure difficilement ( nombre d'actionneurs? de lignes de programme ?...) Elle apparaît surtout dans leurs fonctionnements et donc leurs disponibilités .Mais je ne sais pas si vous partagerez mon expérience : ce sont quelquefois les installations les plus complexes ( et donc les plus difficiles à mettre au point sur site ) qui , après une bonne période de rodage, de modifications et d'améliorations se sont avérées les plus fiables . Sans doute qu'on y avait mis le paquet, qu'elles étaient les plus surveillées ( car les plus perturbantes )

        Voilà quelques réflexions sur la complexité des automatismes et quelques souvenirs des difficultés vécues; mais retenez la nécessité d'anticiper au maximum auprès du BE Produit et des constructeurs d'installations automatisées tout ce qui peut l'être, surtout vos demandes et préconisations quantifiées et formalisées correctement. C'est un conseil d'ami...!!!

        Si vous avez des questions sur ce sujet ou que vous vouliez partager votre expérience , n'hésitez pas et faites nous des commentaires.

Bonne maintenance.
 Olivier

Agir en homme de pensée. Penser en homme d'action...



Quelques réflexions à méditer :

 - " le premier travail d'un manager n'est pas d'apporter la motivation, mais de supprimer les obstacles " ( Scott Adams )

- "le meilleur manager est celui qui sait trouver les talents pour faire les choses, et qui sait aussi refréner son envie de s'en mêler pendant qu'ils le font" ( Roosevelt)

- "la reconnaissance du travail bien fait est une récompense souvent bien plus appréciée qu'un salaire"

- "Pour une réunion: Etre ensemble est un début, rester ensemble constitue un progrès, travailler ensemble est la clé du succès" ( Ford)

-"Qui questionne, dirige. Qui s'excuse, s'accuse."

-"Ne pas chercher ailleurs l'erreur que l'on a faite, c'est gagner du temps"

-"N'essayer pas de devenir un homme qui a du succès. Essayer de devenir un homme qui a de la valeur." ( Einstein)

- "Quand vous faites une note : soyez bref pour être lu, soyez clair pour être compris, soyez précis pour être persuasif."

-"La plante humaine ne s'épanouit qu'au soleil de l'éloge".

    A vous, maintenant , de compléter ces réflexions ....on vous attend sur ce site

jeudi 18 février 2016

Un ingénieur peut aimer autre chose que la technique...


       Je voudrais vous faire partager aujourd'hui, la philosophie d'un canadien George CARLIN sur notre monde moderne. Lisez ceci, ce n'est pas faux et cela fait réfléchir :
"Le paradoxe de notre époque est que nous avons plus de connaissance mais moins de patience et de tolérance,
Des autoroutes plus larges mais des points de vue plus étroits,
On dépense plus mais on a moins
On achète plus mais  apprécie moins,
Nous avons de plus grandes maisons, mais de plus petites familles
Plus de commodités mais moins de temps
On a plus de diplômes mais moins de sens,
Plus d’éducation mais moins de jugement,
Plus d’espaces mais plus de problèmes
Plus de médicaments mais moins bien soigné
On boit bien trop, on fume bien trop
On dépense sans réfléchir puis on ne rit pas assez
On conduit trop vite, on se fâche trop
On se couche trop tard puis on se lève trop fatigué
On ne lit pas assez, on regarde trop de télé, on ne médite pas assez
Nous avons multiplié nos possessions et perdu nos valeurs
On parle trop, aime trop rarement, hait trop souvent
On a appris à gagner sa vie mais pas  à la vivre
Nous avons ajouté des années à la vie mais pas de vie aux années
Nous sommes allés sur la lune mais il nous est difficile de traverser la rue pour rencontrer un nouveau voisin

On fait des choses plus grandes mais pas meilleures
Nous avons plus d’hygiène mais nous avons pollué même notre âme
Nous avons conquis l’attente mais pas nos préjugés
Nous planifions plus mais accomplissons moins
On a appris à se stresser mais pas à patienter
Nous construisons des ordinateurs pour retenir plus d’informations, produire plus de copies que jamais auparavant, mais nous communiquons de moins en moins
Nous savons l’art des grands hommes mais de faibles personnalités
Des profits records mais des relations superficielles
Des maisons plus agréables mais avec des foyers brisés
Des courts voyages, des couches jetables, des basses mœurs, des nuits sans lendemain
De l’obésité et des pilules qui font n’importe quoi
Des show- room bien remplis avec des entrepôts vides

Rappelez-vous de dire »je t’aime » à votre partenaire et à vos biens aimés mais surtout pensez-le .
Une bise, une accolade, soulageront un mal
Souvenez-vous de vous tenir la main et de chérir ce moment présent lorsqu’un jour cette personne nous quittera
Prenez le temps d’aimer, de parler et de partager vos pensées précieuses
Et n’oubliez jamais que la vie ne se mesure pas au nombre de souffles que vous prenez mais par les moments qui nous coupent le souffle."

    George Carlin

dimanche 14 février 2016

Les ingénieurs toujours aussi cotés...



      Une insertion rapide, des offres de postes, des salaires attractifs : le marché de l’emploi des ingénieurs demeure porteur.

      Les ingénieurs seraient-ils l’heureuse exception au chômage, y compris chez les jeunes ? A peine sortis d’école, la plupart des quelque 32000 diplômés annuels trouvent un emploi. Ainsi l’ECE Paris, une école d’ingénieurs tournée vers les technologies numériques, indique que, sur les 400 jeunes diplômés en un an, 98% ont décroché un emploi moins de deux mois après leur entrée dans la vie active. « Et parmi eux, beaucoup avaient une promesse d’embauche avant même d’avoir terminé leur stage de fin d’études, précise Laurent Hua, le directeur. Ce ne sont pas nos étudiants qui sont en concurrence entre eux, mais bien les entreprises qui doivent déployer leurs efforts pour attirer les candidats. »

     Le constat est identique dans l’ensemble des écoles d’ingénieurs. « Plus de 1000 offres d’emploi sont mises en ligne chaque mois sur le site de la Société des anciens élèves des Arts et métiers ParisTech, indique ainsi Maurice Courbatieu, responsable du pôle carrière et emploi de l’association. Beaucoup d’entreprises déplorent le manque de candidatures à leurs propositions. »

     Dans un contexte économique plutôt morose, la situation de l’emploi des ingénieurs reste donc très enviable. Selon la dernière enquête publiée  le taux de chômage de la profession s’établit autour de 3,5%, soit près de 7 points de moins que la moyenne nationale. « Si la tendance est globalement favorable, on observe cependant des variations selon les métiers et les fonctions », nuance Julien Weyrich, directeur senior au sein du département ingénieurs du cabinet de recrutement Page Personnel. De fait, certains secteurs, comme l’informatique et le BTP, manquent notoirement d’ingénieurs. Dans l’industrie, l’aéronautique, l’énergie, le ferroviaire ont également de forts besoins. En revanche, l’agroalimentaire et la chimie sont beaucoup moins porteurs. De même que la fonction d’ingénieur hygiène sécurité environnement, où les diplômés sont plus nombreux que les postes.

« Des promesses d’embauche avant même d’avoir terminé leur stage de fin d’études »

    Côté salaires, les jeunes ingénieurs n’ont pas non plus à se plaindre. Certes, l’heure n’est pas à la surenchère. Mais la rémunération annuelle moyenne pour un débutant est rarement inférieure à 30000 € brut. Les diplômés des écoles les plus cotées (dites du groupe A, parmi lesquelles Centrale Paris, Mines ParisTech, Télécom ParisTech…) peuvent même escompter des salaires annuels compris entre 36000 € et 40000 € brut.
     Certains secteurs d’activité, comme la finance, l’audit et le conseil, se montrent également plus généreux que d’autres : la rémunération médiane annuelle des moins de 30 ans s’élève à 45100 € .
     Les salaires peuvent ensuite grimper vite. Quand ils ajoutent quelques années d’expérience à leur formation reconnue, les ingénieurs deviennent des atouts précieux et estimés comme tels par les entreprises.


Recherche femmes ingénieurs…

        Encore minoritaires, les femmes n’occupent que 18% des postes d’ingénieurs en 2013 et moins de la moitié dans l’industrie. Mais les choses bougent : L’industrie souhaite en effet que ses entreprises soient davantage à l’image de la société en termes de mixité. De grands groupes comme EADS, Thales ou PSA ont mis en place des chartes de l’égalité professionnelle pour recruter des femmes. « Les dirigeants ont pris conscience que la mixité était un vecteur d’innovation et de performance »

Les industries de demain recrutent aujourd'hui

     Soucieux d’anticiper ce que seront les emplois industriels de demain, le gouvernement a identifié et présenté mi-septembre 34 projets innovants et prometteurs. Parmi eux, la voiture consommant moins de 2 l aux 100 km, l’avion électrique, les satellites à propulsion, la rénovation thermique des bâtiments, les télécommunications, le cloud computing (littéralement « informatique dans le nuage » permettant l’accès à distance à des données et services), etc. Ces 34 plans pourraient, selon une étude du cabinet McKinsey, créer ou sauver 480000 emplois dans les dix prochaines années.

     Entreprise de services numériques, pionnière dans le domaine du cloud computing, Atos a recruté 550 personnes en 2013, dont 75% des jeunes diplômés. « Le cloud est un changement déterminant pour l’avenir de l’informatique, estime Muriel Amar, directrice du recrutement. Et il contribue à transformer en profondeur les métiers. Nos ingénieurs concepteurs, développeurs, architectes et consultants ne sont désormais plus seulement des spécialistes de solutions technologiques. Ils doivent aussi avoir une vision globale des besoins de nos clients pour imaginer de nouvelles architectures. » Loin de se perdre, les métiers de l’industrie se renouvellent.

(sources : article dans Eco du Parisien)

Allez, au boulot…Gardons le moral..

Bonne maintenance

Olivier


Trouvez-vous encore de la motivation dans votre travail?...


     N'avons-nous pas entendu autour de nous : "mon travail n'est pas palpitant" "il n'y a pas de raison que je me tue au boulot"..."de toute façon , pour ce que cela me rapporte ...""combien me reste-t-il de RTT..." "moins j'en fais , mieux je me porte.." "surtout pas de vague.." "qu'on me laisse tranquille dans mon coin..." " des objectifs ? quels objectifs ..;" "je n'ai pas eu d'entretien individuel depuis 5 ans.." "la formation ? pour quoi faire ? elle ne me fera pas gagner plus.." "je n'ai plus de possibilité d'évolution de carrière dans mon service, alors..."
      N'est-ce pas inquiétant et regrettable de voir évoluer ainsi la motivation personnelle des salariés , l'ambiance détestable et les conditions de travail dans certaines entreprises (souvenons-nous des nombreux suicides récents),des styles de management nouveaux et des organisations qui se traduisent par des comportements dommageables aux salariés et à l'entreprise: le repli sur soi, le manque de perspective, la crainte d'une évolution de son poste, la peur de mal faire, et la perte d'intérêt dans son travail, l'attente unique de la fin de journée ou du week-end prochain..!!!
 
     Que sont devenus :
- l'envie de prendre des responsabilités
- le sens de la solidarité
- la conscience professionnelle
- le goût de l'ouvrage bien fait
- le goût d'entreprendre
- le goût de l'effort
- la reconnaissance et l'encouragement
- le plaisir de travailler ensemble, en équipe où chacun s'efforce de contribuer au succès collectif.
- la soif d'apprendre ou de compléter ses connaissances
- "l'amour" de son entreprise et le "don" de sa personne ( de son temps)
- le plaisir d'aller au boulot et de savoir qu'on peut s'y "éclater"
- l'envie de se réaliser dans son travail
 
      On connaît tous quelques causes qui nous viennent tout de suite à l'esprit :
 Mondialisation ,environnement aléatoire, avenir menaçant, évolution hiérarchique et sociale plus difficile, salaires stagnants, absentéisme croissant, productivité et concurrence...

    Alors que peut-on faire?

       Des éléments de réponse sont donnés par Hervé SERIEYX dans son très bon livre "Mobiliser l'intelligence de l'entreprise"
      Nous avons vécu dans les années 1970-1980 une évolution des méthodes de management par la "japonisation" de nos processus , de nos organisations, de notre industrie. Il faut donc maintenant changer nos styles de managements restés si démotivants , si peu mobilisateurs pour que chaque salarié puisse donner toute sa mesure au sein de l'entreprise . Savoir s'adapter au monde qui change. Savoir modifier les modes de production, les compétences, les imaginations . remettre l'Homme au cœur de l'entreprise .
"L'héritage taylorien et le modèle bureaucratique ont produit des organisations efficaces durant les années 1970-1990 , mais sont devenues inadaptées aux situations socio-économiques de notre monde moderne : trop compartimentées, spécialisées, fondées sur la division du travail, elles ne motivent plus, ne mobilisent plus le personnel davantage informé, scolarisé, socialisé, ouvert à l'environnement" ( H.Serieyx) et cet auteur poursuit : "les dirigeants doivent veiller à ce que la structure de l'entreprise permettent à ceux qu'elle agrège d'expérimenter les valeurs socio-culturelles susceptibles de les mobiliser :
- désir de comprendre avant d'agir
- aspiration à la responsabilité
- exigence de réalisation personnelle
- goût de construire ensemble, à plusieurs
- d'être reconnu et de progresser
- de s'exprimer
- de s'épanouir
 Inventer des organisations et surtout des styles de management qui valorisent ces vertus ".
 
Et la collectivité, l'équipe?
     Nous avons tous un besoin d'appartenance à une collectivité . Il me semble qu'autrefois , on s'attachait davantage à son Entreprise , on y faisait toute sa carrière , l'ancienneté était reconnue ( et valorisée : prime , médaille ..). Aujourd'hui , on "zappe" d'un boulot à un autre , 2 ans à droite , 3 ans à gauche, dès que l'intérêt s'émousse ou que les difficultés apparaissent, ou parce que l'herbe paraît plus verte à coté...Comment aimer son entreprise en y restant si peu de temps!!!

      L'ambiance a changé : le chacun pour soi a un peu remplacé l'aide, le partage, la solidarité, la considération . vous avez sans doute tous connu des situations où dans l'entreprise des problèmes sont réglés "à l'amiable", par connaissance directe des personnes aves lesquelles on doit régler ces problèmes : un coup de téléphone, un mail , un post-it... sans passer par un processus standard : mémo , note officielle..."tiens, Untel, peux-tu me faire ça..." et on savait qu'un jour ou l'autre il y aurait un renvoi d'ascenseur... Quels sont ceux parmi nous qui ont ainsi résolu un grand nombre de problèmes à la cantine ou à la cafétéria ? Le contact direct , le relationnel , facilite bien les choses ( faut-il encore savoir frapper à la bonne porte , savoir le qui fait quoi dans son entreprise , "je n'ai pas besoin de tout savoir dans mon entreprise , mais de savoir où se trouve le savoir dont j'ai besoin" ).
 
      Et vous dans votre entreprise, pensez-vous vivre une pareille évolution ? Regrettez-vous un style managérial qui vous semblait plus humain? Avez-vous gardé un dynamisme et une motivation que vous aviez peut-être les première années de votre activité professionnelle ? Aimez-vous votre entreprise ?
      Votre avis nous intéresse , n'hésitez pas à écrire un commentaire .
olivier

Ingenieurs de maintenance: la robotique manque de bras....



Les métiers de la robotique manquent de bras….Un bon débouché pour les ingénieurs et techniciens de maintenance.

Un très bon article de Manuel Jardinaud est paru dans la revue « Liaisons sociales » sur les difficultés de recrutement dans les métiers de la robotique. Avec de nombreuses incitations gouvernementales, le réveil des entreprises industrielles, le développement de start-up…ces métiers sont de plus en plus recherchés, mais malheureusement les compétences manquent, l’écart se creuse entre l’offre et la demande, il n’y a pas assez de formations.
                En 2014, les professionnels de la métallurgie avaient déjà inclus le « roboticien » dans la liste des métiers en tension au niveau national. La demande ne risque pas de faiblir car elle est poussée par l’industrie qui cherche des gains de productivité, mais aussi par les services. Les industriels se plaignent d’avoir des difficultés de recrutement : c’est le cas des intégrateurs, qui installent les robots, mais aussi chez les utilisateurs.
                Pourquoi ces difficultés ?
                Un robot est un système protéiforme faisant appel à de nombreuses compétences. Des ingénieurs tout d’abord, avec de multiples spécialités : mécanique, mécatronique, électronique, robotique…Mais aussi des techniciens assurant l’installation, le suivi et la maintenance. Les formations à ces métiers ne sont pas légion. (Une dizaine de licences pro, et pas davantage de masters ou d’écoles d’ingénieurs spécialisés). Les employeurs s’arrachent donc les rares diplômés et 85% des jeunes formés occupent un poste dans les 3 à 6 mois suivant leur fin de cursus.
                Les difficultés de recrutement ne sont pas l’apanage des PME qui représentent l’essentiel du secteur. L’unique grand fabricant de robots industriels du territoire le franco-suisse STAUBLI (1200 salariés) admet rencontrer des difficultés, malgré sa notoriété. Une vingtaine de personnes sont ardemment recherchées cette année : ingénieurs R&D, applications ou production, techniciens service après-vente…  « Pour un simple technicien SAV, nous avons dû développer un cursus d’un an d’intégration et de formation, afin qu’il puisse être vraiment opérationnel. La plupart des gens qu’on embauche n’ont jamais touché un robot de leur vie ».
                Faute de trouver de l’expertise adéquate à l’extérieur, les entreprises de la robotique doivent se débrouiller. « Il n’y a pas assez de personnes formées à l’intégration et l’exploitation des robots, justifie le directeur de l’activité robotique d’ABB qui dispose de son propre centre de formation pour faire éclore des techniciens multicompétents. Chez SILEANE, qui développe et produit des bras articulés autonomes, « Nous rencontrons plus de problèmes pour trouver nos salariés que pour signer des contrats avec des clients ».
                Les tensions sur le marché de l’emploi ne devraient pas se résorber facilement. Portée par un plan gouvernemental et le besoin des industriels, la robotique a le vent en poupe. D’autant plus que le taux d’équipement en robots est cinq fois plus faible en France qu’en Allemagne. « Les robots fascinent les jeunes, il n’y a aucune raison qu’ils ne viennent pas vers ces emplois ».
                Un espoir ?

                Depuis deux à trois ans de plus en plus de salariés viennent en formation continue pour des BTS de maintenance et une année de spécialisation robotique, les cursus d’ingénieurs avec une dominante mécatronique ou robotique sont en train d’émerger. L’enjeu à venir est bien l’installation et la maintenance du robot et des systèmes qui le composent. La naissance du métier « technicien-mécatronicien » de niveau bac + 2 ou + 3, est ainsi à l’ordre du jour. Et un référentiel est actuellement en construction. Il s’agit à terme de former des  spécialistes pas exclusivement destinés à s’occuper de robots mais qui seront à même d’intervenir sur certains de leurs éléments. « Le mécatronicien », c’est le technicien de demain, celui du robot. Avec le roboticien, il formera un duo de choc.
                Alors vous qui cherchez une orientation professionnelle, ou un emploi, vous avez là  un secteur porteur qui ne cesse de se développer : pensez aussi  aux véhicules sans conducteurs, aux petits robots humanoïdes qui font leurs entrées dans les maisons de retraites, les hôpitaux, aux robots dans l’industrie alimentaire… « A chaque installation de robot industriel, trois emplois sont créés ou préservés ».
                Olivier

Messieurs les Ingénieurs, ce blog doit vous intéresser...


     Que vous soyez ingénieurs ou simplement intéressé par des articles publiés sur ce blog, soyez les bienvenus.
     Nous sommes quelques ingénieurs et techniciens regroupés sur ce blog pour partager des articles que chacun peut écrire et publier, au sujet de la Maintenance, de la Technique, du Management, des visites que l'on peut proposer dans le cadre d'un tourisme industriel, d'un partage d'expérience ... ou de tout autre sujet que vous pouvez nous faire parvenir. "L'expérience des uns est le trésor de tous"
     Nous sommes en grande partie, en retraite ou en activité, issus de RENAULT, de la Marine Nationale, de la DGA, d'Ecole d'Ingénieurs, d'Entreprises Industrielles ( SEB,...)
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     Alors n'hésitez pas, à bientôt.
 
Vous pouvez aussi nous retrouver sur l'autre blog : http://clubdesingenieursdemaintenance.blogspot.fr
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Olivier