En
attendant la maintenance prédictive,
Otis, Schindler, Kone
et ThyssenKrupp tâchent d’améliorer la qualité
de leurs interventions.
Faire
entrer des boîtes de conserve qui montent et qui descendent dans l’histoire
du numérique ? C’est la tâche à laquelle s’emploient actuellement
les fabricants d’ascenseurs. Pressés
par leurs clients (et leurs
passagers), Otis, Schindler, Kone
ou Thyssen Krupp découvrent
en ce moment les vertus du logiciel, eux qui ne juraient depuis plus d’un siècle que par la
mécanique. A vrai dire,
la plupart des ascenseurs
sont équipés de capteurs depuis quelques années déjà, pour
des raisons de sécurité
– la loi française, notamment, l’exigeant. Mais les acteurs du secteur ont récemment grimpé plusieurs étages sur le sujet. Qu’il s’agisse d’améliorer la maintenance, la relation clients ou d’apporter de nouveaux services.Côté maintenance, les choses semblent assez évidentes. Chez Otis, le pionnier américain du secteur propriété d’UTC, on projette d’installer bientôt 200 capteurs sur les portes, les parois, les vitres des cabines. « On veut utiliser ces données pour améliorer le fonctionnement de nos appareils », explique Christophe Maureau, directeur marketing-ventes d’Otis. A priori, faire de la maintenance prédictive ne sera pas pour tout de suite, même si Otis travaille sur ce point avec Microsoft, à l’instar de Schindler et Thyssen Krupp, tandis que Kone s’acoquine avec IBM.
En attendant d’accéder aux enseignements de l’analyse massive de données (qui pourraient permettre de savoir, à l’avance, quand telle pièce lâchera), Kone a équipé ses techniciens de smartphones, pour qu’ils puissent obtenir un appui si besoin, en envoyant par exemple une photo de la zone défectueuse. « Dans un cas sur deux, le technicien doit revenir sur le lieu de la panne. On veut réduire ce taux à 20 % », détaille Pierre Liautaud, vice-président exécutif de Kone.
Chez Schindler, les techniciens disposent également d’un smartphone. « Pour nous, le numérique permet déjà de mieux communiquer avec nos clients », souligne Fabrice Bert, le directeur marketing de Schindler France. Grâce aux capteurs, l’ascensoriste connaît quelques détails de la panne avant d’être sur place. Surtout, le concierge ou le syndic qui s’inquiète pour ses habitants dispose d’une application tableau de bord. En plus de connaître les « statistiques » de ses appareils (taux de panne, nombre de passagers...), « il reçoit une notification push quand le technicien arrive, quand la panne est réparée, etc. », précise Fabrice Bert.
Quant
aux passagers des ascenseurs, ils ne sont pas non plus oubliés. Tous les ascensoristes tentent de développer des applications à leur destination. Ainsi, Otis a installé un écran vidéo dans ses derniers modèles, diffusant les informations souhaitées par le client, pour « améliorer l’expérience passager ». Dans la même veine, les phobiques pourront voir la personne qui
répond au
bouton urgence, en plus de l’entendre. Plus anecdotique
l’américain a
lancé une application pour appeler l’ascenseur à distance. Idéal le soir, pour filer en vitesse du bureau.
Otis
rend le voyage moins oppressant : un écran pour diffuser des informations, la météo, le menu de la cantine et même pour afficher le visage de la personne qui répond en cas d’ascenseur bloqué. Les derniers modèles du fabricant américain tentent d’agrémenter les trajets verticaux. Pour l’instant, Otis ne compte pas monétiser ces services.(Les Echos)
Après
la voix dans l’ascenseur qui annonce aux usagers l’étage, les portes qui
s’ouvrent ou se ferment ( pour les malvoyants) , l’électronique et le numérique
apportent maintenant des informations supplémentaires aux techniciens de
maintenance pour les aider dans leurs tâches de prévention, d’améliorations et
de suivi de ces installations. Comme pour l ’aviation, verra-t-on un jour
apparaitre une « boîte noire » dans les armoires électriques de ces
types d’ équipements très surveillés au niveau sécurité?
Bonne maintenance
Olivier